Opérations & transformations

Budget pour ouvrir un restaurant : le guide complet 2025

Combien faut-il vraiment investir pour lancer son restaurant en 2025 ? 50 000 euros ? 100 000 ? 300 000 ? La réponse dépend de votre concept, de votre localisation, et surtout de votre capacité à anticiper tous les postes de dépense.

Budget pour ouvrir un restaurant : le guide complet 2025

Ouvrir un restaurant, c'est un rêve pour beaucoup. Mais entre le rêve et la réalité, il y a un chiffre : votre budget de démarrage.

Combien faut-il vraiment investir pour lancer son restaurant en 2025 ? 50 000 euros ? 100 000 ? 300 000 ? La réponse dépend de votre concept, de votre localisation, et surtout de votre capacité à anticiper tous les postes de dépense.

Chez HR Associés, nous accompagnons des dizaines de créateurs de restaurant chaque année. Nous voyons ceux qui réussissent avec 80 000 euros bien investis, et ceux qui coulent avec 200 000 euros mal planifiés.

Voici tout ce qu'il faut savoir pour construire un budget réaliste, éviter les pièges, et financer intelligemment votre ouverture.

Combien coûte l'ouverture d'un restaurant en 2025 ?

La fourchette réelle varie de 30 000 à 500 000 euros selon le type d'établissement.

Budget par type de restaurant

Type de restaurant Budget minimal Budget moyen Budget haut de gamme
Snack / Fast-food 30 000 € 50 000 - 100 000 € 100 000 €
Restaurant traditionnel 80 000 € 150 000 - 300 000 € 300 000 - 400 000 €
Restaurant gastronomique 100 000 € 300 000 - 500 000 € >500 000 €

Pourquoi ces écarts ?

  • Le snack/fast-food peut démarrer avec peu : local modeste, équipement basique, pas de service en salle élaboré
  • Le restaurant traditionnel demande un vrai investissement : cuisine équipée, salle aménagée, décoration soignée
  • Le gastronomique exige l'excellence : matériel haut de gamme, aménagement luxueux, concept travaillé

Exemple concret :

Un food truck (snack mobile) peut démarrer avec 40 000 euros :

  • Véhicule aménagé : 25 000 €
  • Équipement cuisine : 8 000 €
  • Stock initial : 3 000 €
  • Licences et administratif : 2 000 €
  • Trésorerie : 2 000 €

Un bistrot parisien de 40 couverts démarre rarement sous 200 000 euros :

  • Droit au bail + travaux : 80 000 €
  • Équipement : 50 000 €
  • Décoration : 30 000 €
  • Stock : 15 000 €
  • Trésorerie 3 mois : 25 000 €

Les 9 postes de dépense à prévoir (et à ne pas sous-estimer)

1. Le local : votre premier engagement financier

Dépôt de garantie : 3 à 6 mois de loyer d'avance

Exemple :

  • Loyer : 2 500 €/mois
  • Dépôt de garantie : 7 500 à 15 000 €

Droit au bail (pas de porte) : 0 à 150 000 € selon l'emplacement

Le droit au bail, c'est le prix que vous payez au locataire précédent pour "récupérer" le bail commercial. À Paris, un emplacement premium peut coûter 100 000 à 200 000 euros de droit au bail.

Loyer mensuel moyen par zone :

  • Paris centre : 3 000 à 8 000 €/mois
  • Grande métropole : 1 500 à 4 000 €/mois
  • Ville moyenne : 800 à 2 000 €/mois
  • Zone rurale : 500 à 1 200 €/mois

"Le loyer ne doit jamais dépasser 10 à 12% de votre chiffre d'affaires prévisionnel. Si vous prévoyez 40 000 euros de CA mensuel, votre loyer doit rester sous 4 000 euros." - Raphaël Hazan, Expert-comptable HR Associés

Le piège classique : Tomber amoureux d'un local trop cher pour votre business plan. Un loyer de 5 000 euros par mois représente 60 000 euros par an de charges fixes, soit l'équivalent de 200 000 euros de CA juste pour le couvrir (avec 30% de marge).

2. Les travaux et la mise aux normes : l'investissement invisible

Budget travaux : 10 000 à 100 000 euros selon l'état du local

Les travaux obligatoires :

  • Mise aux normes électriques : 3 000 à 8 000 €
  • Plomberie et évacuations : 2 000 à 5 000 €
  • Ventilation et extraction : 5 000 à 15 000 €
  • Accessibilité PMR (handicap) : 3 000 à 10 000 €
  • Sécurité incendie : 2 000 à 8 000 €

Les travaux d'aménagement :

  • Création de la cuisine : 10 000 à 30 000 €
  • Aménagement de la salle : 5 000 à 20 000 €
  • Peinture et décoration : 3 000 à 15 000 €
  • Sol et revêtements : 2 000 à 10 000 €

Exemple réel :

Un restaurateur reprend un local "déjà restaurant" à Lyon. Il pense économiser sur les travaux.

Diagnostic réel :

  • Ventilation non conforme : 8 500 €
  • Électricité à refaire : 6 200 €
  • Sol usé à changer : 4 800 €
  • Peinture : 3 500 €

Total : 23 000 euros de travaux imprévus.

Il avait budgété 10 000 euros. Il commence avec 13 000 euros de dette.

Notre conseil : Faites faire un diagnostic complet par un professionnel AVANT de signer le bail. Budget : 500 à 1 000 euros. Ça vous évite 10 000 à 30 000 euros de mauvaises surprises.

3. Les équipements de cuisine : le cœur de votre restaurant

Budget : 20 000 à 50 000 euros pour une cuisine professionnelle complète

Équipement Prix neuf Prix occasion
Piano de cuisson (4-6 feux) 3 000 - 8 000 € 1 500 - 4 000 €
Four professionnel 2 000 - 5 000 € 1 000 - 2 500 €
Friteuse professionnelle 800 - 2 000 € 400 - 1 000 €
Chambre froide positive 3 000 - 6 000 € 1 500 - 3 000 €
Chambre froide négative 3 500 - 7 000 € 2 000 - 4 000 €
Lave-vaisselle professionnel 2 500 - 5 000 € 1 200 - 2 500 €
Plans de travail inox 1 000 - 3 000 € 500 - 1 500 €
Étagères et rayonnages 500 - 1 500 € 200 - 800 €
Petit matériel (casseroles, couteaux, etc.) 2 000 - 5 000 € 1 000 - 2 500 €

Total neuf : 18 300 - 42 500 euros
Total occasion : 9 300 - 21 800 euros

Neuf ou occasion ?

Neuf : Garanties, normes à jour, durabilité
Occasion : Économie de 40 à 60%, mais risque de panne

Notre conseil : Achetez neuf pour les équipements critiques (piano, chambres froides), et occasion pour le reste (four, lave-vaisselle, mobilier).

Exemple :

  • Piano neuf : 5 000 €
  • Chambres froides neuves : 8 000 €
  • Four occasion : 1 800 €
  • Lave-vaisselle occasion : 1 500 €
  • Reste en occasion : 3 000 €

Total : 19 300 euros au lieu de 30 000 euros → économie de 10 700 euros

4. Le mobilier et la décoration : l'expérience client

Budget : 5 000 à 40 000 euros selon le concept

Mobilier de salle :

  • Tables (20 à 100 € pièce)
  • Chaises (30 à 150 € pièce)
  • Banquettes (sur-mesure : 500 à 2 000 € le mètre linéaire)
  • Comptoir/bar (1 000 à 5 000 €)

Exemple pour 40 couverts :

  • 12 tables : 12 × 80 € = 960 €
  • 40 chaises : 40 × 50 € = 2 000 €
  • 1 comptoir : 2 500 €
  • Décoration (tableaux, plantes, luminaires) : 3 000 €

Total : 8 460 euros

Le piège : Surinvestir dans la déco avant d'avoir testé le concept. Démarrez avec du mobilier correct, pas du mobilier design à 200 euros la chaise.

5. Le stock initial : vos premières semaines d'exploitation

Budget : 5 000 à 15 000 euros

Composition :

  • Matières premières (viandes, poissons, légumes) : 3 000 à 7 000 €
  • Boissons (vins, sodas, alcools) : 2 000 à 5 000 €
  • Consommables (serviettes, emballages) : 500 à 1 500 €
  • Produits d'entretien : 300 à 800 €

Notre conseil : Ne sur-stockez pas. Commencez avec 2 semaines de stock maximum. Mieux vaut être en rupture sur 1-2 plats les premiers jours que de jeter 3 000 euros de marchandise périmée.

Exemple :

Un restaurateur commande pour 12 000 euros de stock initial. Il ouvre un lundi. Le mercredi, il réalise que 3 plats ne se vendent pas. Il a 2 000 euros de marchandise inutile qui va périmer.

Avec 6 000 euros de stock initial, il aurait ajusté sa carte après 3 jours et économisé 2 000 euros.

6. Les licences et permis : l'administratif obligatoire

Budget : 1 000 à 10 000 euros

Les indispensables :

  • Licence restaurant (licence IV pour alcools) : 7 500 à 15 000 € (prix de rachat d'une licence existante)
  • Permis d'exploitation : 500 € (formation obligatoire de 20h)
  • Licence de terrasse (si applicable) : 50 à 500 €/an selon la ville
  • Déclaration CERFA d'ouverture : gratuit
  • Affiliation URSSAF, CPAM : gratuit

Le piège : Oublier la licence IV si vous voulez vendre des alcools forts. Sans elle, vous êtes limité aux vins et bières. Une licence IV se rachète (elle ne se crée plus), et coûte entre 7 500 et 15 000 euros selon les départements.

7. Les salaires : votre plus grosse charge récurrente

Budget mensuel : 2 000 à 8 000 euros par employé (salaire + charges)

Équipe type pour un restaurant de 40 couverts :

  • 1 chef de cuisine : 2 200 € net → 3 300 € chargé
  • 1 commis : 1 700 € net → 2 550 € chargé
  • 2 serveurs : 1 650 € net chacun → 2 475 € chargé × 2

Total masse salariale mensuelle : 10 800 euros
Soit 129 600 euros par an

Notre conseil : Les 3 premiers mois, prévoyez de payer vos salariés même si le CA n'est pas au rendez-vous. Intégrez 3 mois de salaires dans votre trésorerie de démarrage.

Exemple :
Masse salariale : 10 800 €/mois
Réserve : 10 800 × 3 = 32 400 euros

8. Le marketing et la communication : se faire connaître

Budget lancement : 2 000 à 10 000 euros

Les postes :

  • Création identité visuelle (logo, charte) : 800 à 3 000 €
  • Site internet : 1 000 à 5 000 €
  • Photos professionnelles : 500 à 1 500 €
  • Réseaux sociaux (shooting, contenu) : 500 à 2 000 €
  • Publicité locale (flyers, affichage) : 500 à 2 000 €
  • Soirée d'inauguration : 1 000 à 3 000 €

Notre conseil : Investissez 80% de votre budget sur le digital (photos, site, réseaux sociaux) et 20% sur le local (flyers, affichage). En 2025, vos clients vous découvrent sur Instagram et Google Maps, pas sur un panneau de rue.

9. La trésorerie de sécurité : votre assurance-vie

Budget : 3 à 6 mois de charges fixes

Calcul simple :

  • Loyer : 2 500 €
  • Salaires : 10 800 €
  • Charges diverses : 2 000 €

Total mensuel : 15 300 euros

Trésorerie recommandée : 15 300 × 4 = 61 200 euros

"90% des restaurants qui ferment la première année ne sont pas morts par manque de clients. Ils sont morts par manque de trésorerie." - Raphaël Hazan, Expert-comptable HR Associés

Pourquoi cette réserve ?

Les 3 premiers mois, vous allez perdre de l'argent. C'est normal. Le temps que la notoriété se construise, que le bouche-à-oreille fonctionne, que vous ajustiez votre carte et vos prix.

Si vous n'avez pas de coussin de trésorerie, vous serez en panique au bout de 6 semaines. Vous prendrez de mauvaises décisions (baisser vos prix, licencier trop vite, fermer).

Budget total : les 3 scénarios réalistes

Scénario 1 : Le snack/food truck (40 000 à 60 000 euros)

Investissement :

  • Véhicule aménagé ou local modeste : 25 000 €
  • Équipement cuisine basique : 8 000 €
  • Stock initial : 3 000 €
  • Licences et administratif : 2 000 €
  • Marketing : 1 500 €
  • Trésorerie (2 mois) : 8 000 €

Total : 47 500 euros

Financement :

  • Apport personnel : 15 000 €
  • Prêt d'honneur : 10 000 €
  • Prêt bancaire : 22 500 €

Scénario 2 : Le bistrot traditionnel (150 000 à 250 000 euros)

Investissement :

  • Droit au bail + dépôt garantie : 40 000 €
  • Travaux et mise aux normes : 35 000 €
  • Équipement cuisine : 30 000 €
  • Mobilier et déco : 15 000 €
  • Stock initial : 10 000 €
  • Licences (dont licence IV) : 12 000 €
  • Marketing : 5 000 €
  • Trésorerie (4 mois) : 50 000 €

Total : 197 000 euros

Financement :

  • Apport personnel : 60 000 € (30%)
  • Prêt d'honneur : 25 000 €
  • Aide ACRE/régionale : 5 000 €
  • Prêt bancaire : 107 000 €

Scénario 3 : Le restaurant gastronomique (350 000 à 500 000 euros)

Investissement :

  • Droit au bail premium : 120 000 €
  • Travaux haut de gamme : 80 000 €
  • Équipement cuisine pro : 60 000 €
  • Mobilier et déco design : 40 000 €
  • Stock initial (vins, produits nobles) : 25 000 €
  • Licences : 15 000 €
  • Marketing et PR : 15 000 €
  • Trésorerie (6 mois) : 95 000 €

Total : 450 000 euros

Financement :

  • Apport personnel : 150 000 € (33%)
  • Business angels : 100 000 €
  • Prêt bancaire : 200 000 €

Comment financer votre restaurant : les 6 leviers

1. L'apport personnel : indispensable

Montant recommandé : 20 à 30% du budget total

Les banques ne prêtent jamais 100% du projet. Elles veulent voir que vous avez la peau dans le jeu.

Exemple :
Budget : 180 000 €
Apport minimum : 36 000 à 54 000 €

D'où vient cet apport ?

  • Épargne personnelle
  • Love money (famille, amis)
  • Vente d'un bien
  • Indemnités de licenciement (si reconversion)

2. Le prêt bancaire : le financement principal

Montant : 50 à 70% du budget

Conditions d'obtention : ✅ Apport personnel d'au moins 20%
✅ Business plan solide (prévisionnel sur 3 ans)
✅ Expérience dans la restauration (ou formation)
✅ Garantie personnelle ou hypothèque

Taux d'intérêt 2025 : 4 à 6% sur 5 à 7 ans

Exemple de remboursement :

Emprunt : 120 000 € à 5% sur 7 ans
Mensualité : 1 650 €
Coût total du crédit : 18 600 €

Le dispositif Bpifrance : La garantie Bpifrance couvre 50 à 70% de votre prêt bancaire. Ça rassure la banque et facilite l'obtention du crédit.

3. Le prêt d'honneur : votre meilleur allié

Montant : 5 000 à 50 000 euros selon votre profil et le réseau

Conditions :

  • Prêt à taux 0% (aucun intérêt)
  • Sans garantie personnelle
  • Remboursable sur 3 à 5 ans

Les réseaux qui le proposent :

  • Initiative France (10 000 à 50 000 €)
  • Réseau Entreprendre (15 000 à 50 000 €)
  • ADIE (micro-crédit de 3 000 à 12 000 €)

Pourquoi c'est crucial ?

Le prêt d'honneur est considéré comme des "quasi-fonds propres" par les banques. Si vous obtenez 20 000 euros de prêt d'honneur, ça renforce votre dossier et permet d'emprunter plus auprès de votre banque.

4. Les aides publiques : à ne pas négliger

ACRE (Aide à la Création d'Entreprise) :
Exonération de charges sociales la première année (jusqu'à 50% d'économie).

Conditions : Demandeur d'emploi, bénéficiaire RSA, ou jeune de moins de 26 ans.

ARE/ARCE (Pôle emploi) :
Si vous êtes demandeur d'emploi, vous pouvez percevoir 60% de vos droits restants en capital.

Exemple :
Droits restants : 20 000 €
Versement en capital : 12 000 €

Subventions régionales :
Certaines régions financent la création de restaurants (surtout en zone rurale, ou pour des concepts écologiques/inclusifs).

Montant : 2 000 à 10 000 euros selon les régions.

5. Le crowdfunding : mobiliser votre communauté

Montant moyen levé : 5 000 à 50 000 euros

Plateformes spécialisées :

  • KissKissBankBank
  • Ulule
  • Miimosa (pour projets alimentaires locaux)

Principe : Vous présentez votre projet, les contributeurs financent en échange de contreparties (repas gratuits, invitation inauguration, parrainage).

Avantages :

  • Vous créez une communauté avant même d'ouvrir
  • Vous testez l'intérêt pour votre concept
  • Vous générez du buzz

Inconvénient : Ça prend du temps (campagne de 2 à 3 mois) et ça ne marche que si vous avez un concept original et une bonne comm'.

6. Les business angels : pour les concepts ambitieux

Montant : 50 000 à 300 000 euros

En échange de : 10 à 30% des parts de votre société.

Profil recherché :

  • Concept innovant (foodtech, restaurant 3.0, circuit ultra-court)
  • Potentiel de réplication (franchise, multi-sites)
  • Fondateur avec expérience et vision

Où les trouver ?

  • Réseaux de business angels locaux
  • France Angels
  • Plateformes comme Angels Partners

Notre conseil : Les business angels conviennent aux projets ambitieux (3-4 restaurants, concept scalable). Pour un restaurant unique, privilégiez les prêts classiques.

Les 5 erreurs fatales de budget (et comment les éviter)

Erreur n°1 : Sous-estimer les travaux

Le piège : "Le local est déjà un restaurant, y'a rien à faire."

La réalité : Il y a TOUJOURS des travaux. Ventilation, électricité, plomberie, mise aux normes PMR, sécurité incendie.

Solution : Faites faire un diagnostic technique AVANT de signer. Budget : 500 à 1 000 euros. Ajoutez 20% de marge au devis travaux pour les imprévus.

Erreur n°2 : Oublier la trésorerie de sécurité

Le piège : "J'investis tout dans le local et l'équipement, je me rattraperai vite avec le CA."

La réalité : Les 3 premiers mois, vous allez perdre de l'argent. Si vous n'avez pas de trésorerie, vous êtes mort.

Solution : Réservez 25 à 30% de votre budget total pour la trésorerie. C'est votre airbag.

Erreur n°3 : Acheter tout en neuf

Le piège : "Je veux le meilleur équipement dès le départ."

La réalité : Du matériel neuf coûte 2 fois plus cher que de l'occasion en bon état.

Solution : Achetez neuf pour les équipements critiques (piano, chambres froides), et occasion pour le reste (mobilier, four, lave-vaisselle).

Économie : 15 000 à 30 000 euros.

Erreur n°4 : Surinvestir dans la déco

Le piège : "Je veux un concept Instagram-able, il faut que ce soit beau."

La réalité : Vous pouvez avoir un restaurant rentable avec une déco correcte. Pas besoin de dépenser 40 000 euros en mobilier design pour réussir.

Solution : Démarrez avec une déco simple et cohérente. Vous investirez dans le premium quand le restaurant tournera.

Erreur n°5 : Ne pas prévoir de budget marketing

Le piège : "Le bouche-à-oreille suffira."

La réalité : En 2025, sans présence digitale (Google Maps, Instagram, site web), vous n'existez pas.

Solution : Prévoyez 3 000 à 5 000 euros pour le lancement (photos pro, site, réseaux sociaux, inauguration).

Le conseil de l'expert-comptable : comment construire un budget solide

Chez HR Associés, nous aidons des dizaines de restaurateurs à monter leur budget et leur dossier de financement. Voici notre méthode.

1. Construisez un business plan réaliste

Un business plan, ce n'est pas un document de 50 pages pour faire joli. C'est votre feuille de route financière sur 3 ans.

Ce qu'il doit contenir :

  • Votre concept et votre positionnement
  • Votre étude de marché (concurrence, clientèle cible)
  • Vos prévisions de CA (réalistes, pas optimistes)
  • Votre compte de résultat prévisionnel sur 3 ans
  • Votre plan de trésorerie mensuel année 1
  • Votre plan de financement

Notre conseil : Faites valider votre business plan par un expert-comptable spécialisé CHR. Coût : 1 000 à 2 000 euros. Ça vous évite 50 000 euros d'erreurs.

2. Regroupez intelligemment vos financements

Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier.

Stratégie optimale :

  1. Maximisez les aides publiques (ACRE, ARCE, subventions)
  2. Obtenez un prêt d'honneur (renforce vos fonds propres)
  3. Activez la garantie Bpifrance
  4. Sollicitez la banque pour le montant restant

Exemple :

Budget total : 180 000 €

  • Apport personnel : 40 000 €
  • Prêt d'honneur : 20 000 €
  • Aide ARCE : 10 000 €
  • Garantie Bpifrance activée
  • Prêt bancaire : 110 000 € (plus facile à obtenir grâce aux 70 000 € de "quasi-fonds propres")

3. Anticipez les mois creux

La restauration est saisonnière.

Mois forts : Octobre, novembre, décembre (fêtes)
Mois creux : Janvier, février, août

Notre conseil : Provisionnez 20% du bénéfice des mois forts pour passer les mois creux. Ne dépensez pas tout en décembre.

4. Pilotez votre trésorerie dès le jour 1

Ouvrez un compte pro dédié. Suivez votre trésorerie chaque semaine (pas chaque mois).

Les 3 indicateurs à surveiller :

  1. Solde de trésorerie (objectif : toujours >20 000 €)
  2. CA hebdomadaire (vs prévisions)
  3. Ratio charges / CA (objectif : <75%)

Outil simple : Un tableau Excel avec vos encaissements et décaissements. 15 minutes par semaine. Ça vous sauve.

5. Entourez-vous des bons professionnels

L'expert-comptable spécialisé CHR : Il connaît les spécificités de la restauration (TVA, fiscalité, marges, ratios). Il optimise votre structure juridique et fiscale. Coût : 150 à 300 €/mois. ROI : il vous fait économiser 5 000 à 15 000 € par an.

L'avocat ou conseil en financement : Pour monter votre dossier bancaire, négocier avec les financeurs. Coût : 1 500 à 3 000 €. ROI : il vous obtient 20 000 à 50 000 € de plus.

Le coach ou mentor restaurateur : Quelqu'un qui a déjà ouvert 2-3 restaurants. Il vous évite les erreurs de débutant. Coût : souvent gratuit (réseaux Initiative, Réseau Entreprendre).

Conclusion : un budget bien construit, c'est 50% de la réussite

Ouvrir un restaurant demande entre 30 000 et 500 000 euros selon votre concept.

Mais l'argent ne fait pas tout. Ce qui différencie ceux qui réussissent de ceux qui ferment en 18 mois, c'est la rigueur dans la construction du budget.

Les 3 règles d'or :

1️⃣ Prévoyez 20% de marge sur tous vos postes (les imprévus arrivent toujours)
2️⃣ Réservez 25 à 30% du budget pour la trésorerie (votre assurance-

Recevoir le guide

Vous trouverez le guide ici :

Télécharger le guide

An error has occurred somewhere and it is not possible to submit the form. Please try again later.